La fertilité et l’humus sont des concepts étroitement liés. De la langue latine, ce terme est traduit par sol ou terre. Bien qu’aujourd’hui les agriculteurs cultivent sans problème sur des sols hydroponiques ou artificiels, cette composante de la fertilité est toujours indispensable. Pour augmenter le pourcentage de rendement, vous devez d’abord découvrir ce qu’est l’humus du sol, puis considérer le processus de sa formation.
L’humus est…
Les dictionnaires écologiques disent unanimement qu’il s’agit d’humus végétal associé à des déchets organiques d’origine animale. Même dans les temps anciens, nos ancêtres ont remarqué que plus la terre est sombre, plus les récoltes sont abondantes et de haute qualité. C’est la couleur qui est le premier signe qui indique la présence dans le sol d’un milieu nutritif pour le système racinaire des plantes..
Alors comment se forme l’humus ? Des processus biochimiques complexes ont lieu dans la couche supérieure du sol – décomposition des restes organiques sans oxygène. Ils ne peuvent se faire sans participation :
- animaux;
- micro-organismes du sol;
- les plantes.
En mourant, ils laissent une trace importante dans la formation du sol. Les déchets décomposés de ces organismes s’y accumulent également. À leur tour, ces substances organiques sont résistantes aux microbes, ce qui leur permet de s’accumuler dans l’horizon du sol..
Cette biomasse sert de véritable dépôt à tous les organismes supérieurs. Les composants qu’il contient saturent les racines des plantes en énergie et les nourrissent également de tous les éléments nécessaires :
- humine;
- acides humiques;
- composés humiques.
L’épaisseur d’une telle couverture peut atteindre (aux latitudes tempérées de la planète) jusqu’à 1,5 mètre. Dans certains territoires, il représente 10 à 16 % du territoire, tandis que dans d’autres, il n’est que de 1,5 %. Dans le même temps, les tourbières contiennent environ 90 % de ces formations organiques..
La formation d’humus dépend directement du processus de minéralisation – la décomposition de la biomasse (sous l’influence de l’oxygène) en composés minéraux et organiques simples. Dans des conditions naturelles normales, cela se produit uniformément, sans endommager l’humification..
Composition
Avant de prêter attention aux propriétés bénéfiques de cette couverture de sol, vous devez considérer sa composition. La plus forte concentration d’éléments utiles se trouve exclusivement dans la partie supérieure de l’horizon. Avec l’approfondissement, ils deviennent plus petits, car tous les “participants” à ce processus vivent à un niveau de 50 à 70 cm de la surface. Par conséquent, la formation de couches fertiles est impossible sans:
- certains types de champignons;
- vers de terre;
- bactéries.
Le traitement des composants organiques, ainsi que les excréments d’invertébrés, conduisent à la formation d’un humus inestimable. Ce sont les vers qui sont décisifs dans sa formation. Il est à noter qu’environ 450-500 individus vivent dans 1 m² d’humus. Chacun d’eux mange des débris végétaux et des bactéries. Les matières organiques qu’ils déposent constituent un grand pourcentage de la biomasse nutritive. La composition de l’humus comprend les éléments chimiques suivants (le pourcentage dépend du type de sol):
- Acides fulviques (30 – 50 %). Acides organiques solubles (poids moléculaire élevé) contenant de l’azote. Ils conduisent à la formation de composés qui détruisent les formations minérales.
- Humines (15 – 50%). Cela inclut les éléments qui n’ont pas terminé le processus d’humification. De plus, leurs moyens de subsistance dépendent des minéraux..
- Résines de cire (de 2 à 6%).
- Acides humiques (7 – 89%). Ils sont insolubles, bien que sous l’influence des alcalis, ils puissent se décomposer en éléments individuels. Chacun d’eux contient l’un des principaux composants : l’azote, l’oxygène, l’hydrogène et le carbone. Lorsque les acides entrent en contact avec d’autres composants, des sels peuvent se former dans le sol..
- Résidu insoluble (19 – 35%). Cela s’applique à divers saccharides, enzymes, alcools et autres éléments..
Le tableau des teneurs en humus des principaux groupes de sols indique la quantité d’azote et de carbone pour 100 ou 20 cm de sol. La mesure est réalisée en t/ha. C’est le tableau général des stocks de terres fertiles en Russie..
Si les engrais (minéraux, en particulier, azotés) sont appliqués trop souvent et en quantités énormes, cela conduira à la décomposition rapide de la biomasse. Au cours des premières années, le rendement, bien sûr, augmentera plusieurs fois. Mais avec le temps, le volume de la couche fertile diminuera considérablement et le rendement se détériorera..
Caractéristiques bénéfiques
En agriculture, la préservation de cet horizon organique est considérée comme la plus importante. Au cours du dernier demi-siècle, en raison de l’érosion sur le territoire de la Russie et de l’Ukraine, la couverture supérieure a diminué de près de moitié. L’exposition au vent et à l’eau a emporté / emporté les riches couches de sol. La teneur en humus du sol est considérée par les écologistes et les agraires comme à la fois un facteur de fertilité et le principal critère d’achat de terres. Après tout, c’est lui qui est responsable des caractéristiques de qualité du sol, et pour les raisons suivantes :
- Il contient une abondance de nutriments nécessaires à la vie productive des plantes. C’est près de 99% de l’azote présent dans la nature, ainsi que plus de 60% de tout le phosphore..
- Contribue à la saturation de la terre en oxygène, la rendant plus lâche. Grâce à cela, les systèmes racinaires des cultures et des micro-organismes vivant dans le sol reçoivent une quantité d’air suffisante..
- Forme la structure du sol. En conséquence, l’argile et le sable ne s’accumulent pas. Les composés organiques collent les particules minérales en morceaux, formant une sorte de réseau. L’humidité la traverse, qui est retenue dans les vides formés. C’est ainsi que la végétation reçoit l’eau. De plus, la structure poreuse protège la terre des changements soudains de température et des anomalies d’érosion..
- L’humus contribue à un chauffage uniforme du sol. Des processus biochimiques complexes ont lieu dans cette couche. Le résultat de telles réactions est le dégagement de chaleur. Comme indiqué ci-dessus, un sol fertile a une teinte plus foncée. Les tons brun-noir sont les meilleurs pour attirer et absorber les rayons UV.
Les composés organiques protègent la terre des effets nocifs des produits chimiques agressifs générés par les activités humaines. Ces éléments “préservent” les carbones résineux, les sels, les métaux et les radionucléides, les laissant à jamais dans les entrailles de la terre et empêchant les plantes de les assimiler.
Le seul problème pour tous les agriculteurs est la zone naturelle de culture, ainsi que les types de sols dans lesquels la teneur en humus (le tableau est donné dans l’article) est remarquablement différente. Par conséquent, afin d’augmenter la fertilité de vos terres, vous devez déterminer le niveau de biomasse de celles-ci, en vous basant sur les conditions naturelles de la région..
Carte des stocks d’humus
Dans les régions au climat très rigoureux, le processus de formation du sol est catastrophiquement lent. En raison du faible échauffement de la couche supérieure, les plantes et les micro-organismes sont privés de conditions favorables à une existence à part entière.
Toundra
Ici, vous pouvez voir d’immenses zones de conifères et d’arbustes. Les pentes sont majoritairement couvertes de mousse. Dans la toundra, la teneur en humus est de 73-80 t / ha dans une couche d’un mètre. Ces zones sont si humides que cela conduit à l’accumulation de roches argileuses. En conséquence, les sols de la toundra ont la structure suivante :
- couvercle supérieur – litière constituée de restes végétaux non décomposés ;
- couche d’humus, qui est très faiblement exprimée;
- couche d’hélium (livré avec une teinte bleuâtre);
- pergélisol.
L’oxygène pénètre à peine dans ces sols. La présence d’air est essentielle à l’activité microbiologique des organismes. Sans elle, ils meurent ou gèlent.
Taïga
On trouve des arbres feuillus dans cette zone. Ils forment des forêts mixtes denses. Dans les zones steppiques poussent non seulement de la mousse, mais aussi des plantes herbacées. Les saisons des pluies printanières (souvent la fonte des neiges) et automnales hydratent excessivement le sol. De tels écoulements lavent les réserves de l’horizon d’humus.
Ici, il se forme et repose sous le sol de la forêt. De nombreuses sources fournissent différents indicateurs de la teneur en humus de la taïga. Pour les types de sols suivants, ils sont les suivants (pour 1 m², t/ha) :
- podzol (fort, moyen et faible) – de 50 à 120;
- forêt grise – 76 ou 84;
- sod-podzolic – pas plus de 128 et pas moins de 74;
- le pergélisol de la taïga contient un très faible pourcentage de.
Pour faire pousser des cultures sur de telles terres, les lits doivent être régulièrement fertilisés avec des substances de haute qualité. Ce n’est que dans ce cas que vous pouvez obtenir des rendements élevés..
Tchernozem
Toutes les variétés connues de chernozem sont considérées comme le leader et le favori dans cet indice de fertilité. L’humus organique en eux atteint une profondeur de 80 cm ou 1,2 mètre. On peut à juste titre les appeler les terres les plus fertiles. C’est un sol favorable à la croissance de céréales (blé), betteraves sucrières, maïs ou tournesols. A partir de la liste suivante, vous pouvez voir la variation de la teneur en humus dans différents types de chernozem (t/ha, par 100 cm) :
- typique (500-600);
- accueilli (jusqu’à 400);
- lessivé (à moins de 550 );
- puissant (plus de 800);
- le sud du Caucase occidental (390);
- dégradé (jusqu’à 512).
Il faut comprendre que les indicateurs pour les types de terres vierges, arables et aménagées sont différents. Pour vous familiariser avec la composition de chacun de ces groupes, un tableau est fourni. Dans les régions steppiques et arides, les sols de châtaigniers sont répandus et ne contiennent pas plus de 100 à 230 t / ha d’humus. Pour les régions désertiques (couverts de type brun et gris), ce chiffre est d’environ 70 t/ha. En conséquence, les agriculteurs doivent constamment faire face à la salinisation des champs..
La sécheresse est le principal ennemi de ces types de terres. Par conséquent, les plantations peuvent nécessiter une irrigation abondante..
Façons d’augmenter les rendements
En comprenant comment se forme la couche organique de la terre, le jardinier pourra augmenter la teneur en humus des sols podzoliques, qui souffrent d’un excès d’humidité. Dans la lutte pour la fertilité de ces zones, les actions suivantes sont appliquées:
- fertiliser le jardin avec du fumier, de la tourbe ou de l’humus;
- utiliser/créer du compost ;
- ameublir constamment la terre pour que l’oxygène s’écoule vers les racines et les vers de terre;
- prendre soin d’un nombre suffisant de bactéries du sol, vous pouvez utiliser des produits biologiques spéciaux ou disperser les mauvaises herbes et la matière organique autour du jardin.
Les déchets d’origine végétale peuvent être enfouis dans vos lits, assurant ainsi la nutrition des habitants du sol.
De telles mesures d’entretien de leurs terres aideront l’agriculteur à garder le sol « vivant ». 
Dans le même temps, le rendement augmentera plusieurs fois..